Après 10 jours de compétition, les championnats du monde de para athlétisme de Paris se terminent lundi avec une dernière distribution de médailles, avant de se tourner vers ses Jeux en 2024.
Si le Stade Charléty laissera place dans un an au Stade de France, les quelque 125.000 personnes – communiquées par le comité d’organisation – ayant investi les tribunes de l’enceinte située dans le sud de Paris ont eu un avant goût de ce que pourrait être le spectacle proposé.
Avec 38 médailles, dont 14 titres, la Chine a dominé la compétition – elle avait déjà terminé en tête du classement à Dubaï en 2019 – mais reste sous la menace du Brésil, avec ses 40 médailles dont 12 en or, avant les dernières finales prévues lundi soir.
Et les grands favoris annoncés, eux, n’ont pas déçu.
« Ça parait facile mais ça demande beaucoup d’effort »
Il y a ceux qui ont assis leur domination, à l’instar des Suisses en course en fauteuil. Catherine Debrunner, Manuela Schaer et Marcel Hug se sont offerts à eux seuls huit titres mondiaux – les huit récoltés par la sélection helvète – dont quatre pour C. Debrunner, sacrée en 1500, 5000, 400 et 800m.
« Ça parait facile mais ça demande beaucoup d’effort » avait réagi après son titre en 1500m T54 Marcel Hug, qui a avec le 5000m ajouté un doublé à son pharamineux palmarès de 32 titres (dont 12 mondiaux) en 20 ans. Le Suisse pourrait remporter un troisième titre dans ces championnats lors de la finale du 800m T54 lundi soir.
Para-athlétisme – Mondiaux de Paris: encore de l’or pour Marcel Hug https://t.co/Dm5y5ncLS9
— La Côte (@LaCoteJournal) July 14, 2023
Septuple championne paralympique en fauteuil, la Britannique Hannah Cockroft a fait le doublé en 100 et 800m T34, tandis que le Grec Athanasios Ghavelas, champion paralympique, s’est offert l’or en 100m T11 (déficience visuelle), à 23 ans.
En lancers, la Tunisienne Raoua Tlili, sextuple championne paralympique des athlètes de petite taille, n’a pas tremblé pour s’imposer en disque et poids, sans néanmoins battre de record du monde, son objectif. Un record que l’Indien Sumit Antil, champion paralympique en javelot (F64, amputation des membres inférieurs) a de son côté explosé grâce à un lancer de 70,83m.
A 58 ans, la Brésilienne Elizabeth Rodrigues a quant à elle montré que la victoire n’avait pas d’âge. La vétérante a survolé ses épreuves de lancers (disque et poids) en fauteuil, records du monde à clé.
D’ailleurs, 32 records sont tombés au total à Paris, dont 5 pour les États-Unis, avant les dernières finales prévues lundi soir.
Venu des États-Unis justement, le Néo-zélandais Steven Adams, le pivot des Grizzlies de Memphis en NBA, a suivi depuis les tribunes parisiennes le sacre attendu de sa soeur Lisa Adams en lancer de poids (T37, paralysie cérébrale).
En saut en longueur, la star allemande Markus Rehm, amputé d’une jambe, a lui glané son sixième titre mondial consécutif.
« Paris est prête, j’ai hâte d’être à l’année prochaine »
Le sourire est contagieux, le drapeau néerlandais fièrement posé sur ses épaules: à 27 ans, la spécialiste du saut en longueur Fleur Jong a été sacrée championne du monde de para athlétisme, le dernier titre qui lui manquait #AFPSports
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Ce fut en revanche le premier pour Fleur Jong, là aussi en longueur. La Néerlandaise, amputée des deux jambes, s’est offert le seul titre qui manquait à son palmarès. « Je suis une championne complète » s’est réjoui la pétillante blonde, qui s’est senti en France comme chez elle. « Paris est prête, j’ai hâte d’être à l’année prochaine. » Au Stade de France, cette fois.
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