Selon RTL, plusieurs policiers dépendants de la préfecture de police de Paris auraient affirmé que des consignes leur avaient été données pour les dissuader de se lancer dans des courses-poursuites, celles-ci étant jugées « trop risquées ».
Depuis la fin du mois d’août, des agents de police ont fait état de consignes leur interdisant de s’engager dans des courses-poursuites au sein de la capitale selon des informations relayées par RTL.
Une mesure qui fait suite à la mort d’un voyou abattu par un policier le 14 août dans le 9e arrondissement de Paris après une course-poursuite spectaculaire.
Âgé de 26 ans, l’individu abattu – déjà connu des services de police pour un refus d’obtempérer au mois de février – roulait sans permis et avait refusé de se soumettre à un contrôle alors qu’il était au volant de son véhicule.
Pris en chasse par un fonctionnaire de police qui avait réquisitionné le scooter d’un particulier, le fugitif avait reçu un coup de feu mortel au thorax.
Le gardien de la paix avait ensuite été mis en examen pour « violences volontaires avec arme et par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort, sans intention de la donner ».
Interrogé par RTL le 30 octobre, un agent de police d’une brigade de nuit de la région parisienne a regretté l’interdiction de s’engager dans des courses-poursuites faite aux forces de l’ordre.
« On nous demande de ne plus attraper des gens qui prennent la fuite dès lors qu’ils commencent à prendre des risques. Mais le problème, c’est que ces gens, pour éviter la prison, ils vont prendre des risques », explique le fonctionnaire.
« Le ministre a-t-il conscience que, chaque nuit, des personnes prennent la fuite et qu’on ne les poursuit pas ? Est-ce que c’est la hiérarchie intermédiaire qui n’a pas envie de prendre de risques, ou est-ce que ça vient du ministre ? », ajoute le gardien de la paix.
Contactée par RTL, la préfecture de police de Paris a démenti l’abandon systématique des poursuites des fugitifs, affirmant que chaque situation était analysée soigneusement. Une règle qui n’aurait d’ailleurs pas évolué depuis le mois d’août selon l’institution.
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