« Tant que j’occupe en Pologne la fonction de président, je ne permettrai pas que l’on assassine l’industrie minière polonaise« , a lancé mardi le président conservateur Andrzej Duda, dont le pays accueille et préside la conférence sur le climat COP24.
Le charbon et plus généralement les carburants fossiles font figure de grand accusé lors de cette conférence de l’ONU, chargée de préciser les règles d’application de l’Accord de Paris de 2015 destinées à freiner le changement climatique et ses effets désastreux.
M. Duda a dénoncé les « intérêts étrangers » et le « politiquement correct » qui marquent, selon lui, ce débat, qui doit se terminer le 14 décembre. La COP24, « nous y sommes, nous sommes ses organisateurs, mais nous y sommes aussi pour dire la vérité sans tenir compte du politiquement correct, ce dernier étant très souvent dicté par des intérêts étrangers et non polonais« , a expliqué M. Duda devant les mineurs célébrant leur fête traditionnelle de la Sainte-Barbe à Brzeszcze, dans le sud de la Pologne.
L’économie polonaise « continuera à s’appuyer sur le charbon. Bien entendu, nous réaliserons le mix énergétique, nous réaliserons notre stratégie, mais le charbon reste et restera en Pologne« , a encore assuré le chef de l’Etat.
Les dirigeants conservateurs polonais, qui proclament souvent leur attachement à l’industrie minière et à la défense des emplois en Silésie, se trouvent dans une situation inconfortable, alors qu’avant et lors de la COP24 les appels se multiplient à réduire l’utilisation du charbon et les émissions de gaz à effet de serre.
S’exprimant lundi à la COP24, le président Duda avait déjà cherché à convaincre son audience que « le recours par un pays à ses ressources naturelles, tel le charbon dans le cas de la Pologne, et la dépendance de telles ressources pour assurer sa sécurité énergétique, ne sont pas en conflit avec la protection du climat et les progrès dans ce domaine« .
HS avec AFP
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