Ce dimanche, plusieurs centaines de personnes se sont réunies en toute illégalité pour assister à un match de football entre deux quartiers strasbourgeois sans que la police municipale ne parvienne à empêcher la rencontre de se dérouler.
Les faits ont eu lieu dans l’après-midi du dimanche 24 mai au stade Paco-Mateo, dans le quartier des Poteries.
Selon Les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA), entre 300 et 400 personnes se sont rassemblées dans les tribunes du stade pour assister à une partie de balle au pied opposant Neuhof et Hautepierre, deux quartiers de la cité strasbourgeoise, après un appel lancé sur les réseaux sociaux en dépit de l’interdiction des réunions de plus de dix personnes.
Afin de limiter les tentations, la municipalité de Strasbourg avait pourtant pris soin de faire retirer les équipements sportifs des parcs et des complexes sportifs de la ville.
« On a enlevé les buts là où c’était faisable, sinon a minima les filets », souligne Serge Oehler, adjoint au maire de Strasbourg en charge du quartier des Poteries, dans les colonnes des Dernières Nouvelles d’Alsace.
Une initiative qui n’a manifestement pas suffi à modérer les ardeurs des amateurs de ballon rond.
Alertée tardivement par des riverains, la police municipale a dépêché plusieurs agents sur place. Ces derniers n’ont toutefois pas été en mesure de procéder à des contrôles ou à des verbalisations au vu du nombre de contrevenants présents dans le stade.
Les forces de l’ordre ont toutefois recueilli les bandes des caméras de vidéosurveillance afin de tenter d’identifier certains participants. « Si on reconnaît des responsables de clubs, il y aura des sanctions », prévient M. Oehler.
« Je suis effaré du manque de responsabilité de certains. On risque d’avoir des clusters. Ce vendredi [le 22 mai, ndlr] encore, on a dû faire des rappels auprès de quelques responsables car notre service des sports avait eu des échos concernant certains clubs qui pratiquaient des entraînements », ajoute-t-il.
Un sentiment partagé par le professeur Gilbert Deray, chef du service de néphrologie de l’hôpital parisien de La Pitié-Salpêtrière, qui a condamné le rassemblement à travers un billet publié sur Twitter.
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