De l’énergie mais un manque de réussite : le prodige français Victor Wembanyama a rendu une copie contrastée pour sa première sous le maillot des Spurs, vendredi en Summer League à Las Vegas, malgré la victoire contre Charlotte (76-68) devant des spectateurs qui n’avaient d’yeux que pour lui.
Le Français de 19 ans, drafté n°1 par San Antonio le 22 juin, a inscrit 9 points et collecté 8 rebonds en 27 minutes pour son premier match avec la franchise texane. Mais l’ancien des Mets de Boulogne-Levallois a été à la peine aux tirs, réalisant un 2/13 (1/6 à trois points). Il a par contre été plus à son avantage en défense, infligeant cinq contres, bien aidé par son immense taille (2m24).
Un début difficile malgré la victoire
« C’était un moment spécial de porter ce maillot pour la première fois. Je rêvais d’une victoire et je l’ai eue », a savouré Victor Wembanyama en conférence de presse.
Le début de partie fut toutefois difficile pour l’intérieur, qui a manqué ses trois premières tentatives avant de réussir son premier panier au bout de quelques minutes, provoquant la clameur de la salle.
Il faut dire qu’une véritable « Wembamania » a accompagné ses premiers pas aux États-Unis : affiches, maillots floqués de son numéro 1, interviews… « Wemby » est la principale attraction de la Summer League et considéré comme le plus grand espoir depuis un certain LeBron James, qui le qualifie volontiers d’« extraterrestre ».
Ce tournoi d’été est l’occasion pour les franchises de la NBA de lancer leurs nouvelles recrues, d’aligner de jeunes joueurs en devenir ou des vétérans en recherche de contrat.
La première apparition de Wembanyama était très attendue, le Thomas & Mack Center affichant complet avec près de 18.000 personnes, fait inhabituel pour cette compétition. Pour se procurer un ticket et avoir le privilège d’assister à l’événement, il fallait passer par la revente, à condition d’y mettre le prix…
« 617 dollars par siège » contre 40 habituellement
Selon un porte-parole de Gametime, entreprise spécialisée dans la revente, cité par le média américain TMZ Sports, les prix « montent jusqu’à 617 dollars par siège » pour voir le Français, contre un tarif « autour de 40 dollars » pour « la plupart des autres matches ».
Au moment d’entrer dans la salle pour s’échauffer, l’intérieur – qui a dû se baisser pour ne pas se cogner contre le plafond du tunnel d’accès –, a reçu une ovation du public debout, téléphones sortis.
Sur le parquet, à chaque prise de balle, il a captivé l’audience. Mais elle a explosé, malgré lui, quand le pivot adverse Kai Jones (7 pts) s’est envolé pour lui dunker sur la tête.
« Malheureusement, j’étais parfois un peu hors du plan de jeu, j’avais du mal à réagir sur les initiatives de mes coéquipiers. Je n’ai pas eu vraiment le temps de m’adapter », a analysé le Français, lucide sur sa performance.
Cette ferveur et cette pression, il pourra y regoûter dimanche, avec un deuxième match amical contre Portland, l’équipe du n°3 de la dernière draft Scoot Henderson, sorti touché à l’épaule vendredi et incertain pour la suite de la compétition.
La « véritable première » sera en octobre
Les dernières semaines jusqu’à ce match ont en tout cas pu être source de stress pour le géant des Yvelines, des éloges de superstars comme James à sa sélection par les Spurs qualifiée d’évidence, en passant par des dîners avec des légendes de San Antonio : Tim Duncan, David Robinson, Manu Ginobili ou son compatriote Tony Parker, qui ont fait la gloire de la franchise texane.
Jusqu’à la récente affaire Britney Spears. La chanteuse dit avoir reçu une gifle de la part d’un garde du corps du joueur alors qu’elle lui avait « tapé sur l’épaule » pour le « féliciter de son succès », à l’entrée du restaurant d’un hôtel.
« Je sens que j’ai vraiment besoin du repos que je vais bientôt avoir. J’en profiterai pour travailler sur ma préparation pour la prochaine saison. Pour moi la véritable première, elle sera en octobre », s’est-il projeté. Pour ces raisons, l’intérieur a signifié au staff de l’équipe de France qu’il déclinait l’opportunité de jouer le Mondial en août.
À un peu plus de trois mois de ses débuts en saison régulière, Victor Wembanyama n’a pas encore montré l’étendue de son talent. Et après cette entrée en matière mitigée, ses gestes seront scrutés, ses statistiques décortiquées, son attitude analysée.
Ainsi va déjà la vie de Victor, attraction de la NBA avant même d’y avoir joué.
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