Un chercheur néerlandais a prédit avec exactitude qu’un tremblement de terre de magnitude 7,5 se produirait dans la région du centre‑sud de la Turquie, de la Jordanie, de la Syrie et du Liban quelques jours avant qu’il ne se produise.
Frank Hoogerbeets travaille au Solar System Geometry Survey (SSGEOS), un institut basé aux Pays‑Bas qui surveille la géométrie entre les corps célestes en rapport avec l’activité sismique.
Le 3 février, Hoogerbeets a écrit sur Twitter : « Tôt ou tard, il y aura un tremblement de terre de magnitude 7,5 dans cette région (centre‑sud de la Turquie, Jordanie, Syrie, Liban) ». Il a ajouté une photo indiquant les zones où le tremblement de terre était susceptible de se produire.
Sooner or later there will be a ~M 7.5 #earthquake in this region (South-Central Turkey, Jordan, Syria, Lebanon). #deprem pic.twitter.com/6CcSnjJmCV
— Frank Hoogerbeets (@hogrbe) February 3, 2023
Parallèlement, le SSGEOS indiquait dans un autre bulletin, le 2 février, qu’une activité sismique plus importante pourrait se produire entre le 4 et le 6 février, avec une magnitude moyenne ou élevée de 6.
« Il y a une légère possibilité d’un événement sismique plus important autour du 4 février », indiquait le site Web.
La Turquie se trouve dans une des zones sismiques les plus actives du monde et la prédiction de Frank Hoogerbeets est survenue trois jours seulement avant que deux tremblements de terre géants, d’une magnitude 7,8 et 7,6 respectivement, ne frappent le sud de la Turquie et le nord de la Syrie, les secousses ayant été ressenties jusqu’au Liban.
Le premier tremblement de terre a eu lieu à 4h14, heure locale, et a provoqué l’effondrement d’immeubles entiers. Des milliers de personnes ont été blessées ou se sont retrouvées sans abri dans le district de Pazarcik, dans la province de Kahramanmaras, dans le sud de la Turquie, l’épicentre du séisme.
Le bilan des victimes devrait s’alourdir
Le tremblement a également touché d’autres régions, notamment Sanliurfa, Diyarbakir, Adana, Adiyaman, Malatya, Osmaniye, Hatay et Kilis, détruisant des bâtiments, des hôpitaux et causant d’importants dégâts routiers. À Gaziantep, le château historique de Gaziantep, utilisé par les Romains et les Byzantins, s’est également effondré.
Le tremblement de terre, qui a été suivi d’une série de répliques, est le plus important enregistré dans le monde par l’U.S. Geological Survey depuis une secousse survenue dans la lointaine Atlantique Sud en août 2021.
Un deuxième séisme s’est produit neuf heures après le premier et a frappé la même région alors que les secours étaient en cours, faisant encore plus de victimes.
Selon des médias locaux citant des responsables, le nombre de morts en Turquie s’est élevé à 3419, tandis que plus de 20.000 personnes ont été blessées et que 5775 bâtiments ont été détruits.
En Syrie, au moins 1444 personnes sont mortes et environ 3500 ont été blessées, selon les médias locaux.
Pendant ce temps, les efforts de recherche et de sauvetage en Turquie, aidés par les agences de secours et les populations locales, sont actuellement entravés par de fortes pluies, de la neige et des températures glaciales.
L’Organisation mondiale de la santé a prévenu que le bilan humain pourrait s’alourdir considérablement, voire être multiplié par huit, alors que les sauveteurs continuent de trouver de nouvelles victimes.
« Nous constatons toujours la même chose avec les tremblements de terre, malheureusement, c’est‑à‑dire que les premiers bilans sur le nombre de personnes décédées ou blessées augmentent de manière assez importante dans la semaine qui suit », a déclaré à l’AFP Catherine Smallwood, responsable principale des urgences pour l’Europe à l’OMS.
Hoogerbeets a présenté ses condoléances aux victimes des tremblements de terre dans un tweet lundi, écrivant : « Je suis de tout cœur avec toutes les personnes touchées par le séisme majeur qui a frappé le centre de la Turquie. Comme je l’ai déjà dit, tôt ou tard, cela arriverait dans cette région, comme en 115 et 526. Ces séismes sont toujours précédés d’une configuration planétaire critique, comme nous l’avons eu les 4 et 5 février. »
Le chercheur a également noté que « la position de la Lune pourrait provoquer une forte activité sismique dans les jours à venir », en particulier autour du 8 février qui, selon lui, pourrait connaître des séismes d’une magnitude 5‑6.
Les scientifiques disent qu’il n’y a aucun moyen de prédire les tremblements de terre
« Il y a une légère possibilité d’un événement sismique plus important. Les répliques vont se poursuivre dans le centre de la Turquie et il [sic] pourrait atteindre un magnitude 5‑6 », écrit le chercheur.
Selon le SSGEOS, leurs activités de surveillance sont basées sur les preuves que « la géométrie spécifique du système solaire peut provoquer des séismes plus importants ».
« La géométrie spécifique entre les corps célestes qui est associée à des séismes plus importants est généralement appelée ‘géométrie critique planétaire’ et ‘géométrie critique lunaire’ si la Lune est impliquée », indique le SSGEOS.
« Cependant, la géométrie critique n’entraîne pas toujours des séismes plus importants. Parfois, seule une certaine augmentation sismique est observée, jusqu’à une magnitude d’environ 6,0. Parfois, il ne semble pas y avoir d’augmentation sismique du tout. Nous en concluons que la clé est l’état de la croûte terrestre, c’est‑à‑dire la quantité de contraintes entre les plaques tectoniques et le fait qu’une section de faille ait atteint ou non un certain niveau de déformation. »
« Cela indiquerait logiquement une relation directe entre l’accumulation de contraintes dans la croûte terrestre et la charge électromagnétique provenant d’une géométrie planétaire critique », indique l’institut.
Alors que la prédiction d’Hoogerbeet est rapidement devenue virale sur les médias sociaux, les scientifiques ont affirmé qu’il était impossible de prédire les tremblements de terre avant qu’ils ne se produisent.
L’US Geological Survey (USGS) déclare que « ni l’USGS ni aucun autre scientifique n’a jamais prédit un tremblement de terre majeur » et que l’agence « ne sait pas comment » le faire et « ne s’attend pas à savoir comment dans un avenir prévisible ».
« Les scientifiques de l’USGS peuvent seulement calculer la probabilité qu’un séisme important se produise (indiqué sur notre cartographie des risques) dans une zone spécifique au cours d’un certain nombre d’années », précise l’agence.
Reuters a contribué à cet article.
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