Une pétition pour soutenir le coq Ricco, accusé de chanter trop fort, recueille plus de 24.400 signatures

Par Robin Lefebvre
25 octobre 2024 11:56 Mis à jour: 25 octobre 2024 11:56

Un couple vivant dans un hameau situé près de Bourgoin-Jallieu (Isère) et propriétaire d’un coq nommé Ricco a été assigné en justice par leur voisine, qui ne supporte pas le chant du gallinacé. Une pétition lancée par les propriétaires de l’animal le 21 octobre dernier a déjà recueilli plus de 24.400 signatures.

En Isère, dans le hameau de Boussieu, entre Nivolas-Vermelle et Bourgoin-Jallieu, la guerre est déclarée. Une voisine a assigné en justice les propriétaires du coq Ricco parce qu’elle ne supporte plus le chant du gallinacé. Une aberration pour ses propriétaires, qui ont pourtant fait des efforts pour atténuer les bruits du fier volatile. En effet, des tapis pour insonoriser le poulailler ont été installés, ainsi qu’un un système d’ouverture automatique pour éviter que l’animal ne sorte trop tôt.

« Ce système, on l’a installé pour ne pas gêner les voisins, pour que le coq ne chante pas à partir de 5h du matin l’été quand il fait jour de bonne heure », raconte Franck à BFM Lyon. Un aménagement qui ne suffit pas à la plaignante, rapporte le propriétaire du coq. En colère, la voisine réclame 4500 euros de dédommagements. Le propriétaire de l’animal, qui a décidé de ne pas se laisser faire, a lancé une pétition le 21 octobre dernier pour faire entendre sa cause. Une idée visiblement efficace, puisque cette dernière a déjà recueilli plus de 24.400 signatures à ce jour. L’animal est présent depuis plus de cinq ans dans le poulailler.

Les souvenirs de l’affaire Maurice

Dans le texte qui l’accompagne, le couple explique que « Ricco n’est pas matinal car il ne sort du poulailler qu’à 8h30 et à 9h l’été depuis la médiation (programmateur automatique d’ouverture du poulailler) ». Les propriétaires insistent : « Notre coq était là bien avant la plaignante. Pourtant, cela fait deux ans que nous subissons les pressions de notre nouvelle voisine », rappelant la loi du 15 avril 2024 et le principe d’antériorité. Ce texte, qui fait suite à la loi dite « Maurice » de 2021, indique que notamment que « la responsabilité de la personne (propriétaire, locataire…) ne peut pas être engagée si l’activité est antérieure à l’installation de la personne se plaignant du trouble anormal ».

L’affaire du coq Maurice avait déchaîné les passions dans le pays, alors que l’animal était également accusé de faire trop de bruit le matin. La justice avait finalement tranché en faveur de l’oiseau de basse-cour. Toujours est-il que l’affaire du coq Ricco sera jugée le 14 janvier 2025 au tribunal judiciaire de Bourgoin-Jallieu. Incompréhensible pour les propriétaires, qui n’hésitent pas à en appeler au gouvernement pour se défendre.

« Ces pressions envers Ricco et envers beaucoup de coqs (au vu des témoignages que nous recevons) doivent cesser ! Madame la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, madame la ministre déléguée chargée de la Ruralité, Françoise Gatel, monsieur le secrétaire d’État chargé de la Citoyenneté, Othran Nasrou, protégez l’âme de nos campagnes et nos animaux de ferme afin que les tribunaux judiciaires puissent statuer sur des problèmes bien plus graves et que les propriétaires de coqs puissent retrouver de la sérénité. Peu importe leurs nouveaux voisins ! »

Il semble que cette nouvelle affaire ait réveillé chez certains signataires les souvenirs douloureux de l’affaire Maurice. Nombreux sont les défenseurs de Ricco à avoir commenté la pétition : « Depuis la nuit des temps les coqs chantent et tout le monde trouve ça normal », affirme Christine. « L’emblème de la France doit pouvoir s’exprimer, vive le chant du coq », s’exclame Marc. « Je ne comprends pas, aller jusqu’aux tribunaux… ils ne sont pas assez engorgés de dossiers ? », se demande également un anonyme.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.