Le procureur a fait le point neuf jours après le drame qui a emporté deux femmes et une fillette lors d’un lâcher d’eau au barrage hydroélectrique de Yaté en Nouvelle‑Calédonie. À ce stade de l’enquête, la responsabilité d’Enercal, l’exploitant du barrage, n’est pas engagée puisque ce dernier a bien mis en œuvre son protocole de sécurité.
Le drame a eu lieu le 12 février dernier, lorsque deux jeunes femmes de 22 ans et une enfant de 8 ans ont été emportées par le courant lors d’un déversement du barrage du lac de Yaté, en Nouvelle‑Calédonie. Le lâcher d’eau était destiné à réguler le niveau dans la retenue du barrage. En raison d’épisode de fortes pluies à répétition, le seuil d’alerte avait été atteint. Un seul corps a été retrouvé à ce jour, celui d’une des femmes.
Sirènes et intervention d’un agent pour prévenir du danger
Selon France Info, le procureur de la République Yves Dupas a fait un point sur les avancements de l’enquête le 21 février, soit neuf jours après les événements. Il a indiqué que « l’exploitant a mis en œuvre les modalités du protocole de sécurité des personnes pour ce type d’action ». En effet, l’exploitant du barrage hydroélectrique a bien activé la sirène à deux reprises, « accompagnée de l’intervention de l’agent d’Enercal qui est venu signaler au groupe de promeneurs qu’il ne fallait pas se baigner en raison du lâcher d’eau imminent ».
Selon le communiqué émis par le procureur, les éléments recueillis par les enquêteurs tendent donc « à exclure toute responsabilité d’un tiers, notamment de l’exploitant du barrage au vu de la conformité de son intervention aux règles de prévention des risques et de sécurité des personnes. »
Les investigations dans le cadre de l’enquête « pour disparition inquiétante » se poursuivent pour tenter de retrouver les deux corps manquants. Hélicoptères, drones, plongeurs ont été déployés la semaine dernière dans la zone connue pour être appelée le « trou bleu ». « La gendarmerie a prévu de procéder dans les prochains jours à de nouveaux survols de la zone par hélicoptère », remarque le procureur.
Surprises par le niveau d’eau
« La fréquentation des berges et la baignade au ‘trou bleu’ et plus généralement du barrage jusqu’au pont d’Unia sont interdits toute l’année par arrêté du gouvernement depuis 1996 », a déclaré à l’AFP la responsable de la communication d’Enercal, soulignant que cette interdiction avait été récemment rappelée à la population et que des panneaux étaient présents sur le site.
Selon le procureur, les disparues étaient arrivées dans cette zone un peu avant 16 h, accompagnées de deux autres personnes. « Les deux jeunes femmes et la fillette, qui s’étaient maintenues sur des gros rochers dans le lit de la rivière, ont été surprises par le niveau d’eau très rapide, avant d’être emportées par le courant », précise le communiqué.
Quant aux deux autres personnes qui les accompagnaient, l’une d’elle, un homme, a essayé de les retrouver pendant que l’autre lançait l’alerte.
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