La PDG de la RATP, Catherine Guillouard, a justifié jeudi son augmentation de salaire de 12,5 %, après avoir été interpellée par un syndicaliste lors de la visite d’un site de maintenance.
« Est-ce que vous trouvez normal que le président de la RATP (63 000 salariés, 5,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires), dont la rémunération n’avait pas été revue depuis 2010, gagne moins que le patron de Keolis (NDLR : filiale de transports en commun de la SNCF) ? », s’est défendue Catherine Guillouard.
À l’occasion de sa reconduite à la tête de l’entreprise pour 5 ans, l’État a augmenté de 50 000 euros son salaire fixe annuel, passé de 300 000 à 350 000 euros. En y ajoutant la rémunération variable d’un montant de 100 000 euros maximum (liée à la performance de l’entreprise), le total passe de 400 000 euros à 450 000 euros – le plafond pour les entreprises publiques –, soit 12,5 % de hausse.
« Est-ce que vous trouvez normal que le président de la RATP… gagne moins que le patron de Keolis? » demande Catherine Guillouard pour justifier ses +12%. Vraiment soulagé que cette injustice soit enfin corrigée, je n’en dormais plus. https://t.co/Ocl1nZcIO1
— Seb Gouspillou (@SebGouspillou) November 15, 2019
« La rémunération de la PDG de la RATP est totalement publique et colle à ce qui se pratique dans les entreprises publiques d’une manière générale », a estimé le secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, venu à la rencontre des salariés.
Durant la visite du site de maintenance parisien des rames de métro, Catherine Guillouard a été interpellée par un délégué CGT, Frédéric Carru, lui réclamant des explications sur son augmentation de salaire. « J’espère que pour nous aussi les négociations salariales seront à la mesure de votre augmentation », lui a-t-il lancé.
Interrogée par l’AFP, la RATP a souligné que la rémunération de la PDG n’avait pas été revalorisée depuis 2010 et se situait en deçà de celle de postes équivalents.
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